Habitat des seniors : de multiples réponses
Intervenants
- Serge Carcy, Président des Conseil des Sages d’Escalquens : Résultats de l’étude logement menée par le Conseil des Sages
- Dominique Sertori, Directrice du Foyer logement les Fontanelles Castanet
- Sandrine Diaz, responsable du développement des services aux habitants au Groupe les Chalets : Modalités d’habitat et des actions favorisant les relations intergénérationnelles développés
- Ghislaine Blanchard, directrice de l'association "Mieux ensemble" : Promotion du logement Intergénérationnel sur Toulouse Jean-Claude Conjard, habitant de Castanet-Tolosan qui a témoigné de son expérience de division de son terrain pour pouvoir construire un logement plus adapté tout en restant dans son environnement habituel.
- Michèle Gral, habitante d’un immeuble participatif à la Cartoucherie à Toulouse et membre de l’association la Jeune Pousse/Abricoop)
- Josette Guilbot, habitante d’un projet participatif sur le quartier Mange-Pomme à Ramonville
Émulation des ateliers
Les envies d’habitat avec le vieillissement
De nombreux participants expriment leur souhait de rester à domicile le plus longtemps possible tout en gardant l’indépendance et l’autonomie. La raison principale réside dans le maintien des relations sociales bâties au fil des années avec le voisinage mais aussi de toujours côtoyer des personnes de tout âge (intergénérationnel) «Je ne veux pas vieillir seul».
Cela demande de penser à l’adaptation du logement. Comment transformer une grande maison en une habitation adaptée à l’avancée de l’age et aux fluctuations du niveau de santé. Il faut pour cela penser l’habitat de qualité dès le début lors de sa construction. Un participant énonce même son souhait idéal : avoir une maison individuelle avec 3 chambres et un jardin de 500 m².
Beaucoup de personnes souhaitent également vieillir dans un environnement doté de services de proximité (transports, commerces, vie culturelle…).
De façon plus marginale, quelques participants ont exprimé le souhait d’intégrer un foyer logement avec des services (restauration…) avec des personnes connues.
D’autres seraient tentés par des habitations partagées avec la mutualisation de lieux d’échanges ou d’une chambre d’amis par exemple.
Ce qui est soulignés par la plupart des personnes est la difficulté de trouver le moment pour se questionner sur son parcours résidentiel et anticiper adaptation de son mode d’habitat avec son vieillissement. Des groupes de discussions pourraient être mis en place pour aider à la prise de décision grâce aux retours de ceux qui sont passés par là.
Les craintes sur sa projection d’habitat avec le vieillissement
De nombreuses personnes ont exprimé le manque de moyens financiers pour un habitat adapté. Le coût d’hébergement pour les personnes âgées, est pour certains, au dessus des prestations retraites reçues. L’insuffisance des ressources empêche d’avoir un vrai choix.
Beaucoup de participants craignent également le changement de mode de vie en passant d’une situation d’un logement individuel à une solution d’habitat collectif. Au-delà de se retrouver dans un espace de vie plus réduit, de nombreux repères changent pour les nouveaux résidents qui devront faire le deuil de leur intimité et de certaines activités d’antan (jardinage, bricolage…) et reconstruire des liens sociaux avec des personnes inconnues. « Les senioriales, c’est un environnement fermé ».
Plus globalement certaines personnes ont peur de décliner, de perdre en autonomie et d’être confrontés à la maladie qui pourraient renforcer la solitude et l’isolement.
Quelles ressources et aides mobiliser ?
Tout d’abord, il faudrait augmenter l’information autour de solutions proposées et développer des conseils personnalisés sur les aides mobilisables. Des aides existent en effet sur l’amélioration et l’adaptation de l’habitat (ANAH). La rencontrer d’autres personnes, structures peut également être une solution pour se faire une opinion.
Une autre solution proposée consisterait à mettre en place un réseau d’entraide au quotidien (accompagnement pour les courses, coiffeur, ampoule à changer..). Une sorte d’association qui regroupe les demandes de coup de mains et propositions d’aide.
Enfin certains demandent d’augmenter la formation et les compétences des auxiliaires de vie.
Autres priorités exprimés par les participants :
- Anticipation de choix pour ne pas être pris au dépourvu.
- Développer un réseau de services intercommunal : disposer de services de proximité adaptée à l’avancée en âge.
- Prendre conscience d’une anticipation et d’une prise de décision en amont sur son adaptation d’habitat.
- Éviter l’isolement (habitat, relationnel).
- Garder le lien intergénérationnel et la solidarité.
- Vivre le plus longtemps possible en bonne santé.
- Rester dans son environnement social.
- Avoir des ressources suffisantes pour financer les surcoûts liés au vieillissement.
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